Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Éva, j’ai grandi au Cameroun jusqu’à l’âge de 11 ans. Je buvais du café en cachette lorsque mes parents partaient au travail.
Je suis ensuite rentrée en France. Un jour, je suis allée dans une brûlerie de café avec ma mère, c’est à ce moment-là que je me suis dit que je voulais travailler dans le café pour pouvoir sentir son parfum toute la journée.
À l’adolescence, j’invitais mes amis chez moi pour déguster du café sur la vieille machine à café de mes parents.
C’est resté longtemps une passion jusqu’à que je décide, des années plus tard, d’en faire mon métier.
Quelle a été ta première rencontre avec le café de spécialité ?
Je suis rentrée par curiosité dans un nouveau coffee shop qui venait d’ouvrir près de chez moi. La gérante m’a parlé des épreuves de dégustation aux championnats de France de café. En sortant de là, j’ai eu un flash "Voilà c’est ça ! C’est ce que je veux faire".
J’ai commencé à goûter du café dans des lieux historiques et connus du café (ex. Coutume, L’arbre à café) qui commençait à se développer à cette époque.
À la suite de cette rencontre je suis devenue bénévole pour aider à l’organisation des épreuves des championnats de France de café, dégustion (cup-tasting), torréfaction, barista …
C’est ce qui m’a permis de rentrer dans le monde du café de spécialité et d’y rencontrer des professionnels du café de spécialité.
Comment es-tu arrivée à la torréfaction Plaine d’Arômes ?
J’ai suivi une formation de torréfactrice à la caféothéque de Paris. Par son réseau, j’ai trouvé un poste de torréfactrice chez Plaine d’Arômes à Colombes.
Aujourd’hui, ton quotidien de torréfactrice ressemble à quoi ?
Régulièrement, la torréfaction Plaine d’Arômes reçoit des sacs de 60 kg de café vert. Je les torréfie dans un torréfacteur de 12 kg. Chaque torréfaction dure entre 10 à 15 min. Je torréfie donc beaucoup de cafés différents dans une journée.
Je goûte systématiquement les cafés pour contrôler la qualité et rester fidèle aux profils aromatiques définis pour chaque café.